The Mustang
Roman
Coleman (Matthias Schoenaerts), détenu dans une prison rurale du
Nevada qui tente d'échapper à son violent passé, est tenu de
participer à un programme de réinsertion sociale. Repéré par un
entraîneur chevronné (Bruce Dern) et aidé d'un codétenu et
cavalier (Jason Mitchell), Roman est accepté dans la section
d'entraînement sélectif des chevaux sauvages du programme. Là, il
redécouvre sa propre humanité en tentant d'apprivoiser un mustang
particulièrement tenace.
Basé
sur un court-métrage (« The Rabbit », 2014) dans lequel
une détenue de prison se voit confier un lapin, le
premier
film de
Laure
de Clermont-Tonnerre s’est
vu sélectionner
dans bon nombre de festivals. Après Sundance en janvier dernier, « The Mustang » était programmé dans
notre plat pays à l’occasion de la 46e
édition du Film
Fest Ghent.
Un
homme, un cheval
Inspiré
d’un vrai programme de réinsertion, « The Mustang »
est un film coup de poing. La présence au
générique de
l’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux (Robert Redford,
ici en tant
que producteur)
ne fait que confirmer l'attrait de ce film. À
cela viennent s’ajouter Bruce Dern et
notre Matthias Schoenaerts national. Ce dernier est bluffant et
semble être animé par la même rage au ventre que celle dont il faisait
étalage dans « BullHead ». À noter que le détenu
répondant au nom de Tom est joué par Thomas Smittle, ayant lui-même
participé au programme. Sa présence à l’écran est un bel
exemple de seconde chance et de réinsertion sociale. Bruce Dern est juste, comme à son habitude.
L’homme
qui ne murmurait à l’oreille de personne
Oubliez la figure du lonesome
cowboy comme dans « The Rider ». Ici, la réalisatrice dresse un miroir entre
un homme et un équidé qui se retrouvent tous deux entre quatre
murs. L’un pour avoir commis un crime, l’autre
pour la seule et unique raison de n'appartenir à personne. Pour Roman, il devra
transcender son crime et établir un lien avec un animal jugé
indomptable.
La
somptueuse photographie de Ruben Impens rend justice aux paysages du
Nevada. Certains plans semblent tout droit sortir d’un western.
Equus
ferus caballus
Spirituel
sans pour autant marcher sur les plates-bandes des productions
Disney, « The Mustang » ne manque pas de souffle.
Nonobstant ses qualités, il est fort à parier qu’il ne touche pas
le grand public. La faute à une certaine noirceur dans son récit (univers carcéral oblige) et
à un choix scénaristique discutable (une scène de trop). Il n’en
reste pas moins un bon divertissement.
Note : ★★★
Critique :
Goupil
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