Les Misérables


Stéphane, tout juste arrivé de Cherbourg, intègre la Brigade Anti-Criminalité de Montfermeil, dans le 93. Il va faire la rencontre de ses nouveaux coéquipiers, Chris et Gwada, deux "Bacqueux" d’expérience. Il découvre rapidement les tensions entre les différents groupes du quartier. Alors qu’ils se trouvent débordés lors d’une interpellation, un drone filme leurs moindres faits et gestes...



Millésime


Flashback, fin décembre. Séance de rattrapage dare-dare à l’UGC Toison d’Or avant de boucler l’année cinématographique. Sur la grande toile : « Les Misérables ». Ecrivons-le sans ambages, c’est un petit joyau du cinéma français et plus largement du septième art. Après « Parasite », « Once Upon A Time… in Hollywood » ou encore « Le Jeune Ahmed », on peut définitivement attester que la dernière édition du Festival de Cannes fut un excellent millésime.

Prix du jury

Une « Compétition » d’une rare qualité dont on n’a pas encore mesuré toute l’ampleur. On attend toujours de voir le dernier Terrence Malick, « A Hidden Life ». Après avoir secoué la Croisette et remporté là-bas le Prix du jury, « Les Misérables » s’est pointé chez nous précédé d’une belle réputation. De celles qui font les grands films. De fait, au sortir de la projection, on a du mal à s’en remettre, encore estourbi par le double-kick reçu en pleine poire. Un coup de maître !

Crescendo

A peine arrivé de Cherbourg, Stéphane intègre la BAC, pour Brigade Anti-Criminalité de Montfermeil. C’est là qu’il rencontre ses nouveaux coéquipiers, Chris et Gwada, deux « Bacqueux » d’expérience aux méthodes peu orthodoxes. Ce dernier découvre rapidement les tensions entre les différents groupes du quartier. Alors que le trio se trouve débordé lors d’une interpellation, un drone filme la scène... S’en suit une escalade dans la violence pour récupérer les images.

Coup de poing

Rares sont les jeunes réal’ à réussir à transcrire leur court-métrage en long. Ladj Ly, lui, y est parvenu avec un film coup de poing qui n’est pas sans rappeler un certain « La Haine » de Kassovitz. Une petite bombe qui sidère par sa maîtrise : mise en scène punchy, puissance narrative, interprétations aux petits oignons… Sans manichéisme et avec un regard affûté, le jeune cinéaste aborde la question brûlante des cités jusqu’à une séquence finale à couper le souffle. Imparable!

Note: 

Critique: Professeur Grant

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