Migration

 


La famille Colvert est en proie à un dilemme d’ordre domestique. Alors que Mack est totalement satisfait de patauger avec sa famille, paisiblement et définitivement, dans leur petite mare de la Nouvelle-Angleterre, sa femme Pam serait plus du genre à bousculer un peu cette routine pour montrer le reste du monde à ses enfants - Dax qui n’est déjà plus un caneton et sa petite sœur Gwen. Lorsqu’ils accueillent, le temps de leur halte, une famille de canards migrateurs, c’est l’occasion rêvée pour Pam de persuader Mack de les imiter et de se lancer dans un périple en famille : destination la Jamaïque, en passant par New York. Alors qu’ils s’envolent vers le soleil pour l’hiver, le plan si bien tracé des Colvert va vite battre de l’aile. Mais la tournure aussi chaotique et inattendue que vont prendre les évènements va les changer à jamais et leur apprendre beaucoup plus qu’ils ne l’auraient imaginé.



Carton plein pour Illumination, le studio de production derrière Despicable Me. Après le triomphe interplanétaire du sympathique et enlevé The Super Mario Bros. Movie, voilà que la filiale indépendante d’Universal fait florès avec Migration, film d’animation sorti de nulle part sur une petite famille de canards colverts se lançant dans une épopée périlleuse vers la Jamaïque. Plus habitués à barboter tranquillement dans leur mare qu’à entreprendre des aventures par-delà les océans, nos anatidés vont devoir unir leurs forces pour affronter moult péripéties, lesquelles ne seront pas sans risques ni prises de bec.

Si le récit linéaire, prévisible et sans surprise ne casse pas trois pattes à un canard, l’écriture se veut efficace, jonglant avec panache entre envolées humoristiques et plumes de tendresse. La qualité de l’animation, le rythme soutenu et l’inventivité des gags nous incitent à occulter les situations inutilement invraisemblables. C’est que le pitch est déjà suffisamment picaresque et pittoresque que pour ajouter des scènes abracadabrantesques quelque peu forcées (la séquence de l’hélicoptère).

Après avoir co-réalisé le formidable Ernest & Célestine en compagnie de la paire belgo-belge Patar & Aubier (l’incontournable Panique au village), le Français Benjamin Renner signe ici, en solo, un divertissement familial de haut vol, à la fois désopilant et trépidant, qui écarquille les yeux des plus petits et muscle les zygomatiques des plus grands. Euphorisant ! A consommer sans modération de 7 à 77 ans.

Note : 
Critique : Professeur Grant

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