L'affiche Jurassic World décortiquée

Après une première affiche collector dévoilée cet été au Comic-Con de San Diego, la promotion de «Jurassic World» commence tout doucement à s’installer du côté de l’équipe marketing des studios Universal chargée d’annoncer son arrivée «prochaine» dans les salles obscures. Aujourd’hui, c’est le «teaser poster» qui est dévoilé. On le passe au crible et on remarque que, si au premier abord, il est relativement simple, un deuxième coup d’œil permet déjà de glaner quelques infos.


Petite analyse de com' en cinq points par ce «fils de pub» de Professeur Grant:

 

 

 

1. Retour aux sources


Oublié ce spinosaure de pacotille du troisième volet, Rex est de retour. C’est lui et lui seul le roi de la franchise. Le tyrannosaure est le symbole de l’idée maîtresse des producteurs: le retour aux sources. Les fans ont toujours regretté de ne pas avoir des suites qui soient dans la même lignée (et de la même qualité) que l’épisode original. Et cette affiche s’annonce comme une promesse. «Jurassic World» entend bien retrouver les émotions provoquées aux spectateurs en 1993. Le film se déroulera plus de vingt ans après les premiers pas d’Alan Grant sur l’île costaricienne d’Isla Nublar. Un nouveau parc d'attraction sur les dinosaures a fait son apparition sur les ruines du premier. Et, évidemment, les choses ne vont pas se dérouler comme prévu. «Jurassic World» n’est donc pas un reboot mais bien une véritable suite qui a pour objectif de retrouver la sensation de découverte du premier film. Mais pour ne pas en faire un pur remake, on y proposera de nouveaux personnages, de nouveaux dinosaures (il est question d’animaux aquatiques), de nouvelles attractions et, du coup, de nouveaux rebondissements. Il existe une formule pour résumer cela: faire du neuf avec du vieux. On garde l’idée des enfants, celle d’un duo qui respecte la parité homme/femme (Chris Pratt et Bryce Dallas Howard) et du Black de service (Omar Sy remplaçant Samuel Lee Jackson). 


2. Noir, c’est noir


Merveilleuse transition, parlons du noir (la couleur, pardi!). Le passage de Christopher Nolan à Hollywood a laissé des traces. Aujourd’hui, les blockbusters doivent absolument jouer la carte de l’obscur à la manière de la trilogie «The Dark Knight». Oubliez les couleurs. Même le Superman de Zack Snyder a enlevé son slip rouge flash! Objectif: proposer des films sombres, moins kitsch et plus réalistes. On oublie les fioritures du passé. Ce que l’on va vous raconter, ce n’est pas joli-joli. On peut dès lors s’attendre à un film particulièrement dark. En même temps, les producteurs auront pris soin de ne pas jouer la carte du gore, afin de ne pas choquer la censure, d'attirer les enfants et, au final, d'obtenir des recettes qui soient maximales. Car, c'est bien connu, le fric, c'est chic!


3(D). Le logo prend du relief


«Jurassic World» ressort du logo. Il y a même de l'ombre en dessous des lettres. Ce n’est pas anodin. C’est une façon pour les marketeurs de vous dire: «notre film sera proposé en 3D». Traduction pessimiste: vous êtes invités à douiller plus. La version optimiste: vous découvrirez une autre expérience cinématographique avec les dinos en tridimensionnel. Pour avoir vu «Jurassic Park 3D» sur grand écran - sorti en 2013 pour le vingtième anniversaire du chef-d’œuvre de Steven Spielberg -, on peut vous dire que la technique de la stéréoscopie se marie bien avec une histoire de grosses bestioles. Si le réalisateur Colin Trevorrow (auteur de «Safety Not Guaranteed») utilise ce procédé comme un gadget renforçant l’immersion du spectateur et non comme un simple gimmick, on est prêt à débourser le supplément.


4. Park VS World: quand le jurassique s’ouvre au monde


Le titre. Tout un art. Le réalisateur Colin Trevorrow et les producteurs d’Universal ne pouvaient pas changer l’ADN car il s’agit bien d’une suite. Seulement, il fallait bien faire comprendre aux fans que ce n’est pas un simple «numéro quatre» mais bien une nouvelle approche d’aborder la thématique des dinosaures dans un monde d’humains. Le but: annoncer qu’on y a injecté du sang neuf tout en gardant ce qui a fait le  succès de «Jurassic Park», véritable phénomène interplanétaire devenu un film culte ainsi qu’un métrage de référence en ce qui concerne les effets-spéciaux (signé ILM) ou les animatronics (les robots de feu Stan Winston) notamment. Du coup, on a gardé la typographie ainsi que le «Jurassic» et on a viré le «Park» pour le remplacer par le «World», le tout emballé dans un logo sensiblement proche du film du début des nineties. Mais, les «fils de pub» auront remarqué que le «Park» n’a pas totalement disparu…


5. The Park is Open


En effet, le «Park» se retrouve dans la tagline. Ce slogan a deux objectifs. D’une part, faire la connexion entre la saga et ce quatrième épisode car, pour rappel, le troisième volet ne date pas d’hier… Souvenez-vous, Alan Grant était revenu en… 2001 pour tomber nez-à-nez avec le spinosaure! D’autre part, il s’agit de signifier aux inconditionnels qu’on retourne dans le parc d’attraction, notre fameuse unité de lieu. A noter: en dessous de l'accroche figure la date américaine (12 juin). En Belgique, le film sort deux jours plus tôt. 

En attendant une première bande-annonce. D’aucuns parlent d’un teaser dans les jours à venir… Comme toujours: wait & see!


Cadeau: l'affiche collector dévoilé durant l'édition 2014 du Comic Con de San Diego

 

 

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