Gold

Dans cette histoire incroyable et pourtant véridique, le comédien oscarisé Matthew McConaughey se glisse dans la peau de Kenny Wells, un homme d'affaires pressé de renouer avec le succès. Flanqué de l'aventurier Michael Acosta (Edgar Ramírez), il part chercher de l'or dans la jungle indonésienne. Après des mois de déboires, les deux chercheurs d'or contemporains tombent sur ce que personne n'aurait cru possible : le plus grand gisement d'or au monde. Du jour au lendemain, Wells et Acosta deviennent les superstars de Wall Street et le monde les regarde jongler avec les milliards, les femmes et les fêtes. Cette success story miraculeuse suscite rapidement la méfiance et la jalousie des huiles de Wall Street qui ne rêvent que de se débarrasser de Wells.

 



Le Matthew McConaughey nouveau est sorti. La ruée vers les salles est-elle inévitable ?
Il n’en finit plus de nous épater. Cet acteur/caméléon prouve à nouveau qu’il peut absolument tout jouer. Pour son rôle, adieu sa belle chevelure et bonjour la dentition tripatouillée. En prenant vingt kilos, l’acteur met son physique d'apollon entre parenthèses. Il avait déjà perdu presque autant de poids pour son rôle dans ‘Dallas Buyers Club’ qui lui valut un Oscar en 2014. Son interprétation de David Walsh se veut la plus fidèle possible. L’homme – ce prospecteur et pas-si-lointain-cousin de Mark Hanna (le personnage que l’acteur jouait dans ‘The Wolf of Wall Street’) – était au centre du scandale canadien “Bre-X” dans les années 1990.  

Avec ‘Gold’, c’est le troisième film où McConaughey part à la poursuite de l’or (après ‘Sahara’ en 2005 et ‘Fool’s Gold’ en 2008). Edgar Ramírez (admirable) et Bryce Dallas Howard (parfaite) lui tiennent compagnie. Vous l'aurez compris, tout l’intérêt du film réside dans l’interprétation de cet acteur au signe du scorpion.

Bien que le film traite d’ambition, de persévérance et de rêve américain sur un fond résolument socio-économique, son scénario ne s'évertue pas à expliquer les apories de l’économie mondiale. Impossible de ne pas penser à ‘The Wolf of Wall Street’  & ‘The Big Short’ au fur et à mesure que le sablier jaune s'écoule. Ce dernier offrait d’ailleurs une bien meilleure analyse du système.   

Dans le passé de Stephen Gaghan, il y a du bon (‘Syriana’) et du moins bon (‘Abandon’). Le réalisateur sort d’une hibernation de près de douze ans et semble avoir quelque peu perdu de sa superbe au niveau analytique. Il revient donc à McConaughey d’assurer le show pendant deux heures. Show que l’acteur oscarisé garantit aisément.

Le final – sous la forme d’un feu d’artifice comme c’est souvent le cas pour les adaptations de grands scandales – ne parvient toutefois pas à nous faire oublier le reste.

Note : ★★★
Critique : Goupil

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