Iron Sky Universe

 The Motherfucking Space Nazis from The Dark Side of The Moon





D’aucuns le redoutaient, d’autres n’osaient plus en rêver... Mais ils l’ont fait! Les motherfucking space nazis from the dark side of the moon sont de retour pour une meteorblitzkrieg de ouf avec des... dinosaures! Tout est dit! Avant d’entrer plus en détail sur ce deuxième épisode, coup de projecteur sur le premier volet, Méliès d’argent au Brussels International Fantastic Film Festival ou, pour les intimes, le Bifff. Un métrage loufoque qui nous avait bien plu. Flashback avec notre critique d'avril 2012. Rétroactes.






Trailer:

 



Iron Sky (2012)


Iron Sky, en substance, ça pourrait être d’Inglourious basterds en pleine Guerre des étoiles à la sauce Monthy Python avec un zeste de Dr. Folamour. La projection affichait sold out à l’entrée de la trentième édition du Festival du Film Fantastique de Bruxelles. C’était bon signe pour le long-métrage qui a le plus buzzé ces dernières années sur la toile.

Sans surprise, cette délirante série B follement bien troussée (avec des effets spéciaux de qualité) est repartie avec le prix du public et le Méliès d’Argent. Son histoire saugrenue, ses personnages frappadingues (Sarah Palin en présidente des USA!) et son humour fédérateur sont parvenus à conquérir les membres du jury. Normal, cette production finlandaise s’avère être une pure, osons le mot, tuerie!

Le genre de plaisir coupable qui atteint une aura particulière dans la salle remplie d’azimutés du Bifff. Certes, il possède quelques faiblesses, mais ce sont des peccadilles à côté du divin plaisir qu’il procure. Ces motherfucking space nazis cachés depuis le dark side of the moon et en préparation pour une meteorblitzkrieg sont tout simplement jouissifs. A voir et revoir sans modération pour le fun!

Note: 





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Iron Sky : The Coming Race (2019)


Sept ans après. Le 10 avril 2019. 20h30. La salle du Bifff, surexcitée comme jamais, acclame le réalisateur finlandais Timo Vuorensola et le mythique acteur allemand Udo Kier venus présenter la suite de leur film culte : « Iron Sky : The Coming Race ». Si le premier est arrivé comme une rock star pour galvaniser un public déjà chaud bouillant, le second, lui, n’a pas caché sa fierté de devenir Chevalier de l’Ordre du Corbeau, titre impérial « made in Bifff » décerné par Son Altesse… Royale le Prince Laurent himself, grand amateur de pelloche et du festival bruxellois en particulier. On se souvient notamment l’avoir croisé avec toute sa petite famille lors de la projection de « Penelope » avec Christina Ricci, il y a dix ans.

Mais revenons à nos moutons. Que vaut ce sequel ? Vous pensiez que le premier volet était bien barré ? Attendez de découvrir sa suite. Le metteur en scène saute à pieds joints dans la formule qui veut que le deuxième doit faire dans l’abondance : plus drôle, plus dément, plus d’action, plus d’effets spéciaux, plus de personnages, plus, toujours plus. Et, de fait, le film ne ménage pas le spectateur en lui assenant coup sur coup une vanne, une scène d’action démesurée, un gag, une ligne de dialogue ahurissante, une référence pop surlignée… Bref, on en a pour notre argent.

Ne comptez pas sur le Finlandais pour faire dans la demi-mesure ou dans la subtilité. Lui, son objectif, c’est que vous preniez votre pied avec un objet cinématographique apparenté à un pur plaisir coupable régressif. Il n’y a d’ailleurs rien de mal à cela, tant c’est bien l’essence même du cinéma de divertissement. Si la patte est parfois très lourde, si l’humour ne marche pas toujours et si le récit pèche par une surcharge d’idées ainsi qu’une surenchère visuelle, on ne peut en vouloir à Timo d’aller dans le sens de ses fans, de leur donner ce qu’ils attendent.

Et c’est peut-être là que ça coince le plus. Là où le premier opus sortait du lot dans la litanie de nanars qu’on voit passer sur les écrans (petits et grands) grâce à son originalité et à son ton résolument à l’ouest pleinement assumé, le second n’apporte rien de neuf, se contentant de se placer dans le sillage du modèle. Pousser le bouchon toujours plus loin dans un joyeux bordel sous LSD sans queue ni tête est un argument un peu faiblard pour marquer les esprits. Moins bien ficelé dans son récit, moins bien dosé dans ses délires, qu’ils soient visuels ou narratifs, « The Coming Race » ne peut s’empêcher d’apparaître comme un petit désappointement.
Mais ne nous faites pas dire ce que l’on n’a pas dit : l’entertainment est assuré notamment par certaines séquences franchement bien burnées comme la course de char ou encore l’apparition d’Adolf Hitler à dos de tyrannosaure. L’imagination de Timo Vuorensola, biberonné à grands coups de pop culture, n’a décidément plus de limite. Le spectacle proposé est tellement hallucinant qu’il est quasiment impossible de ne pas rire devant la palanquée d’idées plus timbrées les unes que les autres que ce dernier nous balance dans les mirettes.

Note: 





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Quel avenir pour ce qui est désormais un univers étendu, le « Iron Sky Universe » ? Les aficionados ne vont pas être déçus. Timo Vuorensola continue de singer les différents produits contemporains de la pop culture avec déjà un nouveau long-métrage en préparation : « The Arc : An Iron Sky Story ». Tiens, tiens, cette dénomination ne vous dit rien ? Une nomenclature qui fait étrangement référence à une certaine saga étoilée. Cette fois-ci, il y sera question… d’ Illuminati. Il nous tarde !

- Critiques: Professeur Grant -

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