Bad Boys for Life
Les
Bad Boys Mike Lowrey (Will Smith) et Marcus Burnett (Martin Lawrence)
refont équipe pour une dernière virée dans le très attendu « Bad
Boys for Life ».
« Bad
boys, bad boys
Whatcha gonna do, whatcha gonna do
When they come for you ».
Whatcha gonna do, whatcha gonna do
When they come for you ».
Cinq
ans après s’être fait remarquer au TIFF, quatre ans après
« Black » et deux ans seulement après « Patser »,
Adil et Bilall (de véritables hotshots made in Belgium)
reviennent au premier plan avec « Bad Boys for Life ».
Exemple de cinéma populaire par excellence, « Bad Boys »
(1995) reste aujourd’hui encore ancré dans la mémoire collective
puisqu’il fit entrer Michael Bay dans la cour des grands et offrit à Will « The Fresh Prince » Smith une
transition vers le grand écran. Quant à la suite de « Bad
Boys » sortie en 2003, c’est une autre paire de manches.
Bye
bye Michael Bay
Les
premières minutes de « Bad Boys III » nous confirment ce
que nous pensions : le film n’a rien à envier aux premiers
volets. Bien que quelques hommages soient à relever ça et là (le
fameux shot à 360°), le passage d’une paire d’épaules à deux
est flagrant ! La réalisation est plus nerveuse et la mise en scène,
plus efficace. Les plans sont plus longs et la représentation
spatiale, bien meilleure.
Créatif,
imaginatif, « Bad
Boys for Life » n’est pas le meilleur actionner
mais peut se targuer de faire de l’ombre à la
concurrence directe
(« Fast and Furious » pour ne citer qu’une franchise).
Tout comme son acteur vedette (Will
Smith, impeccable),
la formule « Bad Boys » semble se bonifier avec l’âge.
Martin Lawrence est hilarant
dans ce
rôle too
old for this shit.
Quant à Vanessa Hudgens, Alexander Ludwig, Charles Melton et Paola
Nuñez, ils
forment une équipe fort attachante à l’écran.
Franchise
revigorée
Il
y a quelques années, personne n’aurait parié un kopeck sur un
éventuel troisième opus. Aujourd’hui, « Bad Boys for Life »
se positionne comme la figure de proue d’un imposant navire sortant
de cale sèche.
Avouons
que même si le duo Adil/Bilall excelle plus dans les scénarios
originaux que dans les hommages, il n’y a pas de quoi bouder son
plaisir durant la projection ! Cette belle succes story
au pays de L’Oncle Sam risque bien de se poursuivre puisque nos
deux compatriotes travaillent actuellement sur « Beverly Hills
Cop IV » ! #TeamBelgium
Note : ★★★
Critique :
Goupil
Autre
critique, autre point de vue – Bad Boys For Life vu par le Professeur Grant:
From Belgium to Hollywood
Si une partie de la
critique peine à se sortir les doigts du… luc,
d’autres - dont nous faisons partie - n’éprouvent aucune difficulté à se
replonger dans les nineties pour
retrouver les sensations délivrées par des buddy
movies aussi fondamentalement vains que formellement jouissifs. Sur
l’écran : Bad Boys For Life, soit la troisième aventure cinématographique
de Mike Lowrey, alias Will Smith, et Marcus Burnett, aka Martin Lawrence,
tandem de choc de la police de Miami. Après deux opus mis en scène par un
Michael Bay sous amphétamine, le troisième volet s’est fait attendre. Longtemps
attaché à la réalisation, Joe Carnahan a finalement quitté le projet pour aller
voir si l’herbe est plus verte ailleurs. Un épisode de production anecdotique dans
la messe hollywoodienne qui aura cependant des répercussions outre-Atlantique, dans
un petit pays communément appelé Belgique.
High
concept
Flashback, septembre
2015. Adil El Arbi et Bilall Fallah, deux jeunes réalisateurs du Plat Pays,
présentent en avant-première leur second film, « Black », au TIFF
(Toronto International Film Festival). Les retours presse sont positifs, au
point que, dans le milieu de la production, on s’intéresse de près à ce duo
européen biberonné au cinéma américain. Parmi les curieux, Jerry Bruckheimer, nabab
qui, avec son compère Don Simpson, a donné naissance au high concept movies, soit des blockbusters surmarketés, pensés
comme des produits hyper calibrés et bâtis sur des histoires pouvant être
résumées en une phrase. Illustrations: Beverly Hills Cop, The Rock ou Bad Boys.
Que des actionners qui ont nourri l’imaginaire
de la paire belgo-marocaine. L’alignement des planètes est parfait : après
quelques allers-retours entre la Capitale de l’Europe et la Cité des Anges, et après
la sortie d’un nouveau métrage - la carte de visite « Patser » -,
voilà que nos lascars débarquent à Hollywood !
Adil
& Bilall
Ecrivons-le sans ambages,
le côté « high concept » du travail tel qu’il fut défini jadis par la
maison Simpson/Bruckheimer, l’association « Adil & Bilall » l’a bien
intégré : une histoire simple, des scènes d’action bien huilées, des
acteurs stars, un montage épileptique et une bande-son parsemée de tubes. En
cela, le tandem navigue tranquillement dans le sillage de Michael Bay (qui fait
un caméo sympa d’ailleurs), sans toutefois proposer des fulgurances de mise en
scène. Si nos deux Flamands se font plaisir en singeant les plans iconiques du
papa des « Transformers », ceux-ci peinent à proposer une signature
propre. Cela émis, leur réalisation est solide, dynamique et l’action
constamment lisible. Le duo ne se contente pas de surfer sur la nostalgie, il
apporte sa vision sur ces bad boys
vieillissants. D’ailleurs, ce troisième épisode est volontairement plus sombre
et les enjeux y sont plus personnels.
Pari
réussi
Evidemment, la grosse
artillerie hollywoodienne est de sortie, conformément aux notes reprises dans
le cahier des charges. Quant à l’intrigue, elle ne s’avère pas bien épaisse.
Certes, les ficelles sont toujours aussi grosses. Certes, certaines scènes se
montrent un peu poussives. Mais le divertissement, lui, est bel et bien là,
intact. Les réalisateurs étant bien aidés par l’alchimie qui unit Will Smith et
Martin Lawrence. Les deux acteurs s’amusent à fond la caisse dans
l’autodérision façon « Lethal Weapon » (on est trop vieux pour ces conneries),
le tout avec un charisme qui n’a pas pris une ride malgré le poids des années. En
cela, ce troisième numéro - qui en attend un quatrième – s’affiche comme une
superproduction diablement efficace. Pari réussi donc pour la marque
« Adil & Bilall », laquelle parvient à injecter un peu de sang
neuf, sans toutefois trahir l’ADN d’une saga que tout le monde croyait morte et
enterrée. En substance, une bonne surprise!
Note : ★★★
Critique : Professeur Grant
Critique : Professeur Grant
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