Dumb & Dumber To


Vingt ans après, Lloyd et Harry sont toujours amis – et toujours aussi débiles ! Quand ils apprennent qu’Harry est père, les deux amis se lancent dans un nouveau road trip à la recherche de sa fille. Ils vont sillonner le pays à bord de véhicules toujours plus improbables, semant la folie et le chaos jusqu’à un endroit où ils n’auraient jamais dû pouvoir se retrouver…







S’il y avait bien une suite que l’on n’attendait plus, c’est bien celle-là. Vingt ans après les premières aventures de Lloyd et Harry dans «Dumb & Dumber» (nous tairons ici le «prequel» de 2003), Jim Carrey et Jeff Daniels ont décidé de reprendre leurs rôles d’imbéciles notoires, pour le plus grand plaisir des frères Farrelly, demandeurs depuis des lustres. Et aussi pour le plus grand bonheur des fans de la première heure qui n’y croyaient plus. 

Le verdict tombe: «Dumb & Dumber To» est en deçà de nos espérances. Mais, pouvait-il en être autrement? Dommage que le scénario ne décolle jamais vraiment. Toutefois, ne boudons pas notre plaisir, cette suite reste un digne successeur. Intronisés rois de la comédie potache dans les années nonante, les frangins n’ont rien oublié de l’esprit du film et de leurs personnages. 

Riche en gags visuels, en absurdités, en non-sens, en dialogues scabreux, cette «sequel» fera plaisir aux inconditionnels. On a l’impression d’avoir quitté les protagonistes hier comme si Carrey et Daniels n’avaient pas arrêté de chérir leur personnage en secret rêvant d’un ultime retour. Aussi bien puéril que débile, autant délirant que consternant, alternant moment scato et instant rigolo, cette suite est un petit plaisir coupable. Un craquage, en somme. 

D’ailleurs, on se fend la poire avec une certaine gêne: la honte de se bidonner face à un festival de grand n’importe quoi. Les adorateurs continueront de porter aux nues les Farrelly, les détracteurs, eux, trouveront une raison supplémentaire pour cracher sur leur filmographie. C’est ainsi avec le cinéma des frangins: leurs films suscitent le rire chez certains, l’ire chez d’autres.

Note:
Critique: Professeur Grant

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