Guardians of the Galaxy Vol. 2

Musicalement accompagné de la "Awesome Mixtape n°2", ‘Guardians of the Galaxy, Vol.2’ poursuit les aventures de l'équipe alors qu'elle traverse les confins du cosmos. Les gardiens doivent combattre pour rester unis alors qu'ils découvrent les mystères de la filiation de Peter Quill. Les vieux ennemis vont devenir de nouveaux alliés et des personnages bien connus des fans de comics vont venir aider nos héros et continuer à étendre l'univers Marvel.

 


Avec ‘Guardians of the Galaxy’, James Gunn réussissait le pari improbable d’ajouter une corde novatrice à l’arc Marvel. Les fans du comic book mis à part, l’univers de Star-Lord et Cie était alors inconnu au spectateur lambda. Succès critique et carton plein dans les salles obscures, rien ne semblait pouvoir stopper le vent de ferveur qui soufflait alors sur ces role models improbables. Spielberg lui-même couronna le film de Gunn comme son adaptation de comics  préférée. Le maître avait parlé. Qu’en est-il de ce deuxième opus ? Gunn parvient-il à briser la malédiction qui frappe inévitablement chaque grande séquelle ?

I AM GROOT [Oui et non - NDLR] ! Irrévérencieux, épique, dynamique, le premier ‘GOTG’ trouve en son cadet un co-pilote digne de ce nom. Pourtant, il ne lui viendrait pas à l’idée de passer pleinement les commandes.. Explications.

Pour commencer, le scénario de ‘Guardians of the Galaxy Vol.2’ déçoit quelque peu. Par moments, nous avons l’impression d’observer une succession de fusillades abrutissantes ponctuées çà et là d’explosions abracadabrantesques ! Le spectateur à la recherche d’explosions intersidérales en aura pour ses biffetons mais peinera à trouver du sens à ce gros micmac interstellaire. Ensuite, nous sommes forcé de dire « sayōnara » à l’élément de surprise ressenti en 2014. Pire : le nombre de personnages secondaires oblige le réalisateur à s’éparpiller quelque peu (bien que la présence de Tango & Cash au générique soit gage de qualité). 
En outre, puisque la sortie de ‘GOTG vol.2’ fut annoncée avant même la sortie en salles de son prédécesseur, la question de la cupidité des Marvel Studios se pose. L’ombre de ‘Avengers: Infinity War’ plane également sur le film qui rejoint donc les quinze films du MCU (Marvel Cinematic Universe). Bonne nouvelle ? Si hoc credis, eras.. 
Passés ces quelques témoins lumineux rouge sur l’écran de contrôle, ‘GOTG Vol.2’ fonctionne parfaitement. La bonne entente des acteurs sur le tournage a percolé et a trouvé son chemin vers les salles sombres. Pas étonnant que la famille et le pardon soient au cœur cet univers. Les répliques - soignées (hormis celles de Groot) - permettent à l’humour de sublimer par moments celui du premier volet (Drax vole les meilleurs répliques). À l'instar de la BO du premier, cette nouvelle mixtape délivre une profusion de good vibes.

En définitive, ‘GOTG vol.2’ vous fera passer un agréable moment. Difficile de bouder notre plaisir malgré quelques mineurs défauts. Nul doute qu’un troisième opus soit déjà sur les rails. Avant d’attribuer une note, nous nous demandons encore si le côté pastiche - complètement assumé, il convient - du film ne garde pas l’œuvre de James Gunn dans l’ombre de celle d’un certain George Lucas. Le film aurait peut-être gagné à lâcher un peu de lest (David Hasselhoff, vraiment ??! ) afin de voler pleinement de ses propres ailes.

Note :
Critique : Goupil

N.B.: Ne partez pas avant de découvrir les cinq scènes post-générique !

Autre critique, autre point de vue – « Guardians of the Galaxy : Vol. 2 » vu par le Professeur Grant

Intro : Less is more
On ne change pas une formule qui gagne. Surtout si cette recette génère beaucoup d’argent. Pas folle, la guêpe ! Du coup, on prend les mêmes et on recommence, comme le dicte la loi de l’itération chère aux producteurs made in Hollywood. Suite oblige, l’écurie Marvel voit double voire triple. Plus d’action, plus d’humour, plus d’émotion, plus d’effets spéciaux, plus de références à la pop culture, plus de private jokes, plus de punchlines, plus déjanté, plus fun, plus, plus et toujours plus quitte à volontairement ignorer un précepte primordial qui affirme en substance ce qui suit : « less is more ».

« Je suis ton père »

Résultat, l’ensemble est moins cohérent, trop long, lourdingue par moments voire indigeste et manque sérieusement d’harmonie. Même l’esthétique semble douteuse. Le métrage se déroule comme une suite de scénettes plus ou moins bien agencées dans une intrigue convenue et boiteuse écrite à la hâte. Peter Quill, alias Star-Lord, renoue avec son géniteur biologique, soit une sorte de divinité et par ailleurs planète à lui tout seul, alors que notre figure de proue et toute sa « bunch of A-holes » sont pourchassés par une reine psychopathe à qui ils ont chapardé des batteries d’énergie rares et précieuses.

Co(s)mique

Une trame cosmique à haute charge comique prétexte à un déluge d’effets numériques et de bastons. Mais nonobstant cette bouillabaisse infernale où le pire (quand le film vire en parodie nanar ou quand les scènes de combats font dans la démesure) côtoie le meilleur (le végétal Baby Groot et le sanguinaire débonnaire Drax sont formidables), la recette prend et le divertissement est sain et sauf. C’est que James Gunn n’a pas son pareil pour distiller dans son récit des sursauts d’humour qui font mouche. D’ailleurs, le réalisateur de l’excellent « Super » réussit davantage son film dans le registre de la comédie décomplexée que dans le space opera inventif.

Un sens consommé du décalage

Si le premier volet parvenait à réaliser un subtil mélange des deux, ce « Volume 2 » saute à pieds joints dans la pantalonnade. Et, c’est vrai, le film est désopilant. Dès le générique introductif, le ton est donné. La scène d’ouverture laisse augurer du meilleur. Groot, réduit à l’état de jeune pousse, danse au premier plan alors qu’une scène d’action monumentale se déroule dans la profondeur de champ. Loufoque et jouissif à la fois. L’autodérision, le second degré assumé et l’art consommé du décalage percutent et font définitivement le sel de cette saga survoltée qui parvient en outre à tracer sa propre route dans le sillage des autres productions issues de la Maison des Idées.

Un poil trop loin

Le problème, c’est que le metteur en scène place constamment le curseur un poil trop loin. Conséquence : on sort d’emblée du film d’aventure et on rentre de plain-pied dans la farce. Du coup, on suit cette joyeuse famille dysfonctionnelle sans trop se sentir concerné par les enjeux émotionnels (plutôt ténus) qui s’y jouent. D’ailleurs, les instants émouvants ou dramatiques sont systématiquement désamorcés par une saillie. Certes, c’est drôle, mais on n’y croit pas une seule seconde. On se fout vraiment de leur sort. On rigole d’eux, avec eux (ou plutôt avec cet ostrogoth de Drax, « hénaurmissime » !) et, quoi qu’on en dise, c’est plutôt plaisant.

Outro : O²

On le voit à l’écran, James Gunn s’est fait plaisir. Avec 770 millions de dollars amassés pour le premier opus, les producteurs lui ont tout simplement donné les pleins pouvoirs. Carte blanche en main, ce dernier en profite pleinement : il convoque Sylvester Stallone, invite David Hasselhoff pour un caméo, cite Mary Poppins et K2000, nous refait le coup d’Howard The Duck etc. En somme, le cinéaste s’est permis tous ses fantasmes, caprices, lubies et autres délires (les sons arcade !). Sans aucune retenue. Rigolards et fun, ces Gardiens sont une véritable bouffée d’oxygène dans un genre balisé qui souffre justement par son côté solennel et premier degré. C’est divertissant et c’est finalement ce qui importe le plus. Un pur plaisir récréatif. Ooga Chaka !

Note :

Critique : Professeur Grant

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