Good Time

Lors d'un braquage qui tourne mal, Connie réussit à s'enfuir mais son frère Nick est arrêté. Alors que Connie tente de réunir la caution pour sortir son frère de prison, une autre option s'offre à lui : le faire évader. Dans les bas-fonds de New York, commence alors une longue nuit sous adrénaline.



Tout commençait si bien : une réalisation sans faille filmant un braquage à la hauteur de ceux vus dans “Point Break” ou encore “Heat”; des gueules d’acteurs comme on n’en voit plus et une fluidité exemplaire dans l’enchaînement des plans (du moins dans sa première partie). Pouvons-nous dès lors parler de "good time” ? Pas exactement.

Esthétiquement parlant, c’est une des grosses claques de la 43e édition du Festival du Cinéma Américain de Deauville pendant lequel le film fut projeté. Véritable cavale hallucinante, le film se pare d’images colorées à l’image de ses deux héros hauts en couleur.

Niveau interprétation, Robert Pattinson et Ben Safdie (l'un des deux réalisateurs) forment à l’écran une fratrie somme toute convaincante. Nul doute que le temps passé ensemble à travailler dans un car wash du Queens (vous avez bien lu) ait aidé à créer des liens. Oubliez Edward Cullen, Pattinson continue sa transformation opérée avec “Water for the Elephants”. Il est Connie, cet arsouille qui ne sait aucunement rester en place. Dans le rôle d'une personne présentant un handicap mental, Ben Safdie force l'admiration avec une performance réaliste. Signalons aussi l'irréprochable et bien trop rare Jennifer Jason Leigh (la prisonnière dans "The Hateful Eight").

Là où “Good Time” se vautre malencontreusement, c’est dans sa deuxième partie. Les réalisateurs - en peinant à soutenir le rythme pré-entracte - voient leur film quelques peu retomber comme un soufflé sorti trop tôt du four. Peu importe. Avec “Good Time”, les frères Safdie ("Heaven Knows What") font leurs preuves et s’invitent dans la catégorie très prisée des réalisateurs à suivre.

“Good Time”, ce film au titre ironiquement choisi, nous prend en otage et ne nous libère qu’à l’arrivée du générique de fin.

Note : ★★★
Critique : Goupil

Date de sortie en Belgique : 18 octobre 2017
Date de sortie en France : 13 septembre 2017

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