The Limehouse Golem
★★
Pourquoi
ce film situé dans le Londres de
l’époque Victorienne
peine-t-il à
convaincre ?
Le thriller
gothique de
Juan Carlos Medina souffre de quelques longueurs à
tel point que le jeune cinéaste aurait
pu sabrer un quart (qui
a dit un tiers ?) de
son film afin
de le rendre plus digeste.
La
mise en scène, certes travaillée, manque toutefois de subtilité.
Certains personnages sont pointés du doigt beaucoup trop vite. Une
raison suffisante pour le-la spectateur-trice de les innocenter bien
avant l'heure du verdict.
En
outre, les personnages secondaires sonnent diablement creux. Ils
ne servent qu'à faire avancer l'intrigue et se voient invariablement
écartés une fois leur rôle accompli. Gageons que l’histoire
imaginée par Peter
Ackroyd se
lit sans
doute plus
qu’elle ne se regarde.
De
plus, bien
qu’annoncé comme gore, ce golem n'est au final pas terrorisant
(deux, trois scènes bien
dégueulasses
mises à part) pour
un sou.
Le
film marque
des points quand il ne nous sert pas de gros
clichés et autres plans « carte postale » esthétisants
qui pullulent
dans la
plupart des
productions basées dans la capitale anglaise. Les
décors sont plutôt soignés et l’immersion dans le Londres du 19e
est
crédible.
Malgré
tout son talent, le grand Bill Nighy – remplaçant ici au pied levé
feu Alan Rickman, ne parvient pas à sauver les meubles. L'actrice
principale, Olivia Cooke (« Ouija », « Me and Earl
and the Dying Girl ») parvient quant à elle à tirer son
épingle du jeu avec une performance des plus remarquable. Une jeune
actrice à surveiller !
La première version de l'affiche. |
Goupil
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