Weathering With You
Jeune lycéen, Hodaka fuit son île pour rejoindre Tokyo. Sans argent ni emploi, il tente de survivre dans la jungle urbaine et trouve un poste dans une revue dédiée au paranormal. Un phénomène météorologique extrême touche alors le Japon, exposé à de constantes pluies. Hodaka est dépêché pour enquêter sur l'existence de prêtresses du temps. Peu convaincu par cette légende, il change soudainement d'avis lorsqu'il croise la jeune Hina...
L’après « Your Name »
Un peu moins de trois ans
après la sortie du monumental « Your Name » dans les salles obscures
belges, Makoto Shinkaide signe son retour au cinéma avec « Weathering with
You », un conte initiatique et poétique doux-amer au propos des plus fantasmagoriques.
Le Japonais vous propose derechef de plonger dans un monde onirique, très
proche du nôtre. L’histoire qui nous est contée est celle de Hodaka, un jeune
va-nu-pieds tentant de survivre dans la jungle tokyoïte. Alors que la mégapole
continue de subir un phénomène météorologique inexpliqué, notre ado fait la
rencontre d’une fille capable d’arrêter la drache continue et de dégager le
ciel pour laisser entrer les rayons de soleil. Evidemment, il n’en faut pas
plus au jeune homme pour tomber en pâmoison devant ses charmes surnaturels.
Un
méli-mélo sucré à souhait
Un chouïa de folklore
shinto par-ci, un brin d’envolée fantastique par-là, de la guimauve en veux-tu,
en voilà, des sous-intrigues inutilement capillotractées, des intentions
lacrymales on ne peut moins voilées, cette love
story nippone un peu trop parfumée au glucose rose bonbon s’avère rapidement
indigeste pour le tout-regardant, même le plus indulgent. Le réalisateur ne
parvenant pas à faire coup double. En effet, on sent très vite l’ambition du
cinéaste de rééditer l’exploit de son précédent film. Et c’est peut-être là sa
principale erreur. Ecrasé par son modèle, « Les Enfants du Temps »
(en VF) manque de singularité et tente vainement de se conformer à une formule
qui ne lui sied guère. On a ainsi la désagréable impression de voir un récit
qui bégaye, une resucée pénible et longuette avec des éléments scénaristiques à
peine changés.
Nippon,
ni mauvais
Cela émis, l’anime gagne
des points sur d’autres aspects, à l’image de sa plastique élégante et
raffinée. Cette fresque se laisse d’autant plus facilement contempler que
l’animation, particulièrement ébouriffante, atteint des sommets artistiques. Un
éblouissement hypnotique ! Tellement qu’on a parfois la réelle impression
de ne plus être dans une salle de cinéma mais bien dans une institution
muséale, assis devant des tableaux d’une beauté fulgurante. A coups de précisions,
de détails et… de placements produits aussi ostentatoires que superfétatoires,
le metteur en scène n’a aucun mal à nous immerger dans un Tokyo hyper-réaliste rarement
vu sur écran. Le lyrisme vertigineux des images ainsi que le très beau travail
accompli sur le jeu des couleurs et des lumières enchantent cette fable
écologique des plus chatoyantes. Nippon, ni mauvais, mais assurément beau !
Note : ★★
Critique : Professeur Grant
Commentaires
Enregistrer un commentaire