Netflix Chronicles: Chapter Se7en




Confinement oblige et ralentissement des activités professionnelles pour bon nombre d’entre nous, on a désormais le temps de musarder sur son compte Netflix au fil des catégories, personnalisées ou non. Et on le répète, encore et encore, chaque jour, inlassablement, mû par l’envie d’échapper à ce quotidien plutôt morne. Par ailleurs, c’est l’occasion ou jamais de diminuer « notre liste » des films épinglés au rythme de ces recherches interminables pour dénicher la petite pépite passée inaperçue ou revoir ce bon vieux classique hollywoodien du blockbuster. La possibilité aussi d’assouvir notre curiosité cinéphilique (hum, hum…) et poursuivre le visionnage des nouvelles productions proposées chaque mois par la célèbre plateforme de contenu de Los Gatos.

Ainsi, à peine le temps de boucler le sixième chapitre des folles pérégrinations télévisuelles du Professeur Grant sur Netflix qu’un nouveau point déjà le bout de son nez. Au menu des réjouissances cette fois-ci, des nouveautés exclusives venues des quatre coins de la planète (Extraction, La Terre et le Sang, Tigertail), quelques vieilleries dont le visionnage a toujours été repoussé aux calendes grecques (Private Life, Crouching Tiger, Hidden Dragon : Sword of Destiny, Unicorn Store), mais aussi un navet intersidéral de la Paramount (The Lovebirds) devant sortir en salles et récupéré dans la foulée pour cause de coronavirus par le géant du streaming, prouvant derechef que la qualité des contenus n’est décidément pas son cheval de bataille.

Sans oublier le chef-d’œuvre de cette deuxième fournée spéciale « Covid-19 » : « J’ai perdu mon corps », trésor d’animation venu de l’Hexagone qui aurait mérité de repartir avec l’Oscar cette année, n’en déplaise à Pixar et son quatrième « Toy Story ». Car, qu’on se le dise, si Netflix mise sur une stratégie d’approvisionnement massif de contenus en tous genres, de temps en temps, çà et là, et sans prévenir, une étoile filante vient illuminer son catalogue. Une apparition brillante et fugace qu’il faut saisir au plus vite, sous peine de la voir s’abîmer dans les profondeurs abyssales du grand N rouge et devenir une relique vue uniquement par les cinéphiles les plus curieux. Triste destinée, n’est-il pas ? Vous ignorez ce que vous allez regarder ce soir ? Maintenant, vous savez. Bon film !



Extraction (2/5)
La vacuité de cet actionner musclé au récit rachitique et stérile, mais à la réalisation appliquée, ne vous sollicite pas plus d’un neurone.



La Terre et le Sang (2/5)
Leclercq poursuit son exploration du film noir avec cette maigre contribution sans idée ni ambition, par ailleurs bardée de clichés. Futile!



Tigertail (4/5)
Ce mélo lacrymal sur le déracinement d’une infinie justesse fait jouer la corde sensible sans toutefois verser dans les trémolos. Poignant !



The Lovebirds (1/5)
Mû par l’envie de retrouver le duo derrière The Big Sick, quel n’est pas notre dépit devant cette pochade qui ne nous a pas décroché un rire



The Wrong Missy (2/5)
Romcom potache aussi débile que prévisible à peine sauvée par le jeu hardcore de l’inénarrable Lauren Lapkus, parfaite dans l’excentricité.



J’ai perdu mon corps (5/5)
La fluidité de l’animation et l’élégance du trait, l’inventivité de la mise en scène et la poésie du récit, la superbe BO… Un chef-d’œuvre !



In The Shadow of The Moon (3/5)
Aussi bon que dans Narcos, Boyd Holbrook montre qu’il a les épaules pour tenir un film à lui tout seul et transcender un récit peu original.



Extremely Wicked, Shockingly Evil and Vile (2/5)
S’il embrasse aisément la fiction, le documentariste Berlinger ne parvient pas à esquisser les contours de la personnalité complexe de Bundy



Unicorn Store (2/5)
Pour son premier film derrière la caméra, Brie Larson bute sur une mise en scène qui ne parvient pas à rendre justice à la folie du scénario


Private Life (4/5)
Dix ans après le brillant et trop méconnu The Savages, Jenkins réussit une dramédie douce-amère sur la FIV avec un duo d’acteurs étincelants


Bonus de dernière minute



Crouching Tiger, Hidden Dragon: Sword of Destiny (2/5)
Loin de la maestria formelle et lyrique d’Ang Lee, cette suite superfétatoire vaut pour ses belles chorégraphies de combats signées Woo-Ping

- Professeur Grant -




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