I’m Thinking of Ending Things

 

 

Né de l’imaginaire du scénariste et réalisateur Charlie Kaufman (« Eternal Sunshine of the Spotless Mind » et « Being John Malkovich » pour n’en citer que deux), « I’m Thinking of Ending Things » marche dans les pas de ses illustres prédécesseurs.

Véritable puzzle narratif où l’exploration du psyché humain flirte avec les limites de ce que le cinéma peut retranscrire, le long-métrage s’inscrit dans un cinéma de l’absurde et du morose. Certaines scènes font en effet froid dans le dos (on pense notamment à l’arrivée à la ferme familiale). Quant au titre du film, il est assez ambigu. Sans trop en dire, « I’m Thinking of Ending Things » (Traduction : Je pense à en finir) peut s’interpréter de deux façons.

Jessie Buckley (à l’affiche cette semaine dans « Misbehaviour ») et Jesse Plemons (« Battleship ») impressionnent par leurs tirades tantôt philosophiques, tantôt poétiques. Toni Collette (« Little Miss Sunshine ») et David Thewlis (Remus Lupin dans la saga « Harry Potter ») - tous deux irréprochables - participent au côté intriguant du film.

Les changements visuels qui s’apparentent faussement à des faux raccords feront le bonheur de celles et ceux qui s’adonneront à une seconde vision. Car oui, une fois le générique de fin atteint, une seconde vision s’imposera d’elle-même.

« I’m Thinking of Ending Things » explore la perspective d’un antihéros loin de tout scénario "happily ever after". Le film est à conseiller à un public familier avec l’univers foldingue de Kaufman.


Goupil

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