Wonder Woman 1984
★★★★
Alors que le MCU dénombre vingt-trois films (soit près de deux par an depuis « Iron Man » sorti en 2008), DC Comics ajoute un neuvième film à leur Cinematic Universe.
Séquelle qui suit à merveilles le crédo Less is more, « Wonder Woman 1984 » fleure bon la gentillesse et l’empathie. Le film renforce la vulnérabilité de la super-héroïne à l’écran qui semblait jusqu'alors toute puissante. Avant, c’était inconcevable dans les productions du même genre.
Super-héroïne noble et
inclusive, la Wonder Woman de
l’étincelante Gal Gadot réussit plusieurs exploits. Primo, elle
parvient à se renouveler
et à prendre
ses distances vis-à-vis de
ses premières aventures jugées trop sombres.
Secundo, elle continue de faire son trou dans un cinéma de
super-héros gouvernés par
des macho men. Tertio,
elle case les codes du genre
mis en place depuis des décennies. Le film ne passe plus immanquablement par la case
abomination venue d’un autre monde mais propose enfin
un ennemi à taille humaine.
Résultat ? Cela fonctionne tout aussi bien… voire mieux !
Que dire de Pedro
Pascal (vu récemment dans la
série « The Mandalorian ») sinon
qu’il est impérial dans
le rôle d'un magnat devenu
personnalité télévisuelle ? Cela ne vous rappelle rien ? L'arc narratif de Barbara Minerva (la surdouée Kristen Wiig) peine à convaincre entièrement. On se souviendra par contre de Lilly
Aspell (Diana enfant) qui, du
haut de ses douze
ans, vole véritablement
le show pendant les dix premières minutes du film. Chris Pine est égal à lui-même et délivre une prestation fort touchante.
Après un premier film uber sombre au cœur de la guerre des tranchées, Wonder Woman pose sa valise dans les années 1980 pour le plus grand bonheur de nos mirettes. Technicolor, couleurs flashy, voitures vintage, vêtements kitsch, punks, mode du brushing gonflé ; tout à l’écran sent bon les eighties. Avec « WW 1984 », l’écurie DC Comics n’a jamais été aussi haute en couleur. La chorégraphie des scènes musclées est un véritable plaisir pour les yeux. Sous la direction de Patty Jenkins, Gal Gadot y injecte beaucoup de féminité et de grâce.
Propulsée au plus haut des cieux par une direction artistique inspirée et la musique d'un certain Hans Zimmer, Wonder Woman n'a aucun mal à nous rappeler
que la lumière l’emporte
toujours sur l’ombre.
Critique : Goupil
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