House of the Dragon

 


L'histoire de la famille Targaryen, près de 200 ans avant les événements de "Game Of Thrones". Alors que le Roi Viserys règne sur Westeros, la question de sa succession inquiète. Sans progéniture mâle, qui prendra sa suite ?

 

Contre toute attente, « House of the Dragon » n’a ni l’odeur ni le goût des restes du festin laissé par les showrunners de « Game of Thrones ». La chaîne HBO tient-elle ici sa nouvelle poule aux œufs d’or ?

Bis repetita placent ?

L’objectif de cette saison est double : présenter les personnages principaux d’une intrigue antérieure à « GoT » mais aussi et surtout renouer avec les fans désappointé-e-s par l’ultime saison des aventures de Jon Snow et Cie. La source de cette série n'est autre que « Fire & Blood », une chronique historique entièrement fictive. Loin de la contrainte de l’adaptation fidèle, les showrunners de la série ont procédé à un véritable travail d’interprétation, en mettant l’accent sur certains faits marquants et en laissant tomber certains pans méconnus de l’histoire.

Le casting talentueux et aguerri comprend Rhys Ifans dans un rôle qui n’est pas sans rappeler celui de « Little Fingers » et Matt Smith sous les traits d'un personnage fougueux et rebelle. Paddy Considine - dont l’époque de « Hott Fuzz » semble révolue – est majestueux de justesse. Olivia Cooke passe quant à elle de dragon de vertu à femme Dragon au fil des épisodes. Soulignons aussi les extraordinaires interprétations de Milly Alcock et Emma D’Arcy dans le seul et même rôle de Rhaenyra Targaryen (ado et mère).

Seule ombre au tableau : résumer des décennies de souveraineté Targaryenne en une dizaine d’heures de télévision n’est pas une sinécure, les sauts temporels étant parfois trop abruptes. 

Le roi est mort, vive le roi !

« House of the Dragon » détrône son prédécesseur qui, bien qu’ayant rencontré un franc succès, avait vu sa fanbase se déchirer après un final en demi-teinte. Comme pour mieux se démarquer de son aîné, « HotD » réécrit habilement la vision patriarcale qui imprégnait « GoT ».

La passion des personnes impliquées semble présente dans tous les plans de ce show. Elle se voit dans l’acting, la photographie, les décors ainsi que dans les costumes.

Verdict

Nonobstant les attentes provoquées par la diffusion des toutes premières images, la force de la série ne réside pas dans de majestueux et ô combien terrifiants dragons, mais plutôt dans tous ces moments anodins passés au chevet d’un roi malade ou encore à un banquet propice aux règlements de comptes. Ces moments viennent corser une intrigue déjà extrêmement bien ficelée. G.R.R. Martin oblige ! Avec « House of the Dragon », le voyage prime à nouveau sur la destination, et quelle destination quand vient l’heure du baisser de rideau !


Goupil

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