Dungeons & Dragons: Honor Among Thieves

 


Un voleur beau gosse et une bande d'aventuriers improbables entreprennent un casse épique pour récupérer une relique perdue. Les choses tournent mal lorsqu'ils s'attirent les foudres des mauvaises personnes.

Donjons & Dragons : L'honneur des voleurs transpose sur grand écran l'univers riche et l'esprit ludique du légendaire jeu de rôle à travers une aventure hilarante et pleine d'action.



Des donjons, des dragons… et des mauvais souvenirs

Si d’aucuns se remémorent de bons souvenirs de parties de jeux de rôle sur table à l’évocation du titre Donjons et dragons, pour d’autres, plus branchés cinéma que JDR, comme votre humble serviteur, cela réveille une insoutenable souffrance. Une douleur que nous avions mise du temps à soulager. Rétroactes : hiver 2001. Nonobstant une pelletée de critiques négatives balancées à tire-larigot par une presse cinématographique unanime, nous nous sommes lancés hardiment dans le visionnage sur grand écran de l’insondable et immonde navet péniblement accouché par l’inepte tâcheron Courtney Solomon. Sans doute l’une des pires séances subies. Un véritable supplice visuel et narratif. Des effets spéciaux à vomir, un scénario aux abonnés absents, des dialogues abscons, des acteurs en roue libre (Jeremy Irons dans de beaux draps !), une composition musicale assourdissante, des décors en carton-pâte, de l’humour pathétique… En deux mots : indigent, navrant. On se demande encore comment La Maison que Freddy a construite, surnom donné à la société de production New Line Cinema (Warner), a pu valider une daube pareille. Alors, quand l’annonce d’une nouvelle adaptation de l’univers fantastico-médiéval de D&D a été faite, nous étions loin d’être rassurés. Et pourtant…

Un ersatz mi-figue, mi-raisin

Plus de peur que de mal ! Honor Among Thieves parvient à redresser la barre et à sauver l’honneur. Il y a des donjons, des dragons, mais aussi du rythme, de l’action généreuse et de l’humour bon enfant selon la formule parfaitement décalquée de la saga « mètre étalon » Guardians of the Galaxy signée James Gunn pour le compte de Marvel Studios. Mais, entendons-nous bien, en tant que succédané efficace mais sans âme du modèle précité, le résultat n’est pas folichon, quoiqu’en disent les nombreux avis enthousiastes lus çà et là sur la toile. La superproduction un brin originale étant devenue une perle rare, il semblerait que la critique professionnelle se montre davantage indulgente lorsqu’un produit ultra-formaté ne trébuche pas sur son malingre récit. A force de voir des âneries pulluler dans les salles obscures, certains cinéphiles amnésiques oublient qu’autrefois, nous pouvions découvrir des blockbusters de qualité. Du coup, face à un océan de médiocrité, d’aucuns tombent en pâmoison devant le banal, le convenu, l’insipide, le tout juste regardable. Sommes-nous arrivés au moment où nous devons nous contenter de si peu ? Bonne nouvelle à l’horizon : les rendez-vous pris cette année avec Docteur Nolan (Oppenheimer, en juillet) et Mister Villeneuve (Dune : Part Two, en novembre).

Note :

Critique : Professeur Grant

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