Slow Horses 1, 2 & 3

 


Des agents de renseignements britanniques sont envoyés dans un département - une sorte de débarras - obscure du MI5, appelé le " Slough House ". La cause : les multiples erreurs qu'ils ont commises et qui les conduisent lentement à la fin de leur carrière... 

 

Jamais une mini-série n’aura été capable de nous tenir en haleine de la sorte. Pour faire simple, depuis vision des deux premières saisons de « Slow Horses » et après vision de deux des six épisodes qui composent cette troisième saison, nous sommes devenus TOTALEMENT accros à ce show encore trop méconnu. En une dizaine d’épisodes seulement, cette équipe inapte dirigée scrupuleusement par un Gary Oldman en bout de course nous semble presque familière.

Si Kristin Scott Thomas est à l’affiche, le véritable atout charme de cette production Apple TV est incontestablement Jack Lowden (Cartwright), un acteur plutôt discret au physique proche de Tintin. L’acteur affiche un accent so british et fait montre d’une impressionnante dose de flegme. N’oublions pas non plus l’excellent Jonathan Pryce et la talentueuse Olivia Cooke.

La force de « Slow Horses » réside dans la finesse d’écriture du matériau d’origine que l’on doit au romancier Mick Herron. Si les idées truculentes et les joutes verbales chargées en humour noir sont légion, elles ne ternissent cependant jamais le suspense du show.

La réalisation, très posée au début, à l’instar de ces espions bons à rien, va très vite changer de registre. Les plans larges vont d’ailleurs se succéder, renforçant ainsi le sentiment d’impuissance de ces agents dans les moments difficiles. Les qualités cinématographiques sont nombreuses et nous feraient presque oublier le format télévisuel.

S’il serait vain de comparer « Slow Horses » aux héros de « Mission Impossible » ou encore à la saga James Bond, le show nous emmène toutefois hors des sentis battus du pays de l’espionnage. Les showrunners prennent d’ailleurs un malin plaisir à disséminer des rebondissements en veux-tu en voilà, ce qui occasionne de voir le sol se dérober sous les pieds des téléspectateur-trice-s éberlué-e-s. 

« Slow Horses » renforce la position d’Apple dans les services de streaming privilégiant la qualité à la quantité de contenu.



Goupil

 

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