Despicable Me 4

 


Gru, Lucy et les filles, Margo, Edith et Agnès accueillent le petit dernier de la famille, Gru Junior, qui semble n’avoir qu’une passion : faire tourner son père en bourrique. Mais Gru est confronté à un nouvel ennemi Maxime Le Mal qui, avec l’aide de sa petite amie, la fatale Valentina, va obliger toute la famille à fuir.



Voilà ce qui arrive quand le département marketing d’un studio évince le service créatif dans les réunions de brainstorming : un divertissement paresseux qui applique sans inventivité une formule éculée. Vite consommé, aussitôt oublié. Le « grand rendez-vous cinématographique incontournable de l’été » promis par une campagne promotionnelle assourdissante fait pschitt ! Et notre intérêt pour la franchise de retomber comme un soufflé. Enfin, retomber… c’est vite dit. Car la saga Despicable Me a beau passer la quatrième, elle fait en réalité du surplace depuis… le deuxième épisode (!), réduite à une pure et unique visée commerciale.

Une fois n’est pas coutume, là où le bât blesse se situe au niveau du matériau scénaristique. Le récit est tellement artificiel et mécanique qu’on n’a pas l’impression de suivre une histoire, mais plutôt un enchaînement poussif et brouillon de sketchs. Ce qui ne le distingue en rien d’un simple programme télévisuel usiné à la chaîne par des auteurs et des graphistes mis sous pression. Certes, l’animation est correcte et l’humour désopilant, certes, les références sont plutôt bien vues (Spiderman 2, Terminator 2, Fantastic Four…), mais nos chères têtes blondes ne méritent-elles pas mieux qu’une intrigue banale, réchauffée et, du coup, peu captivante ?

Ne vous méprenez pas, matière à rire et à sourire il y a, dispensée même copieusement au travers de cette heure trente généreuse en gags qui font mouche. Mais l’ennui guette à chaque séquence, plombée par une écriture aux fraises, un cruel manque d’idées et un rythme schizophrène. Les scénaristes ayant abandonné le navire depuis longtemps, les marketeurs ont repris les commandes et, de manière opportuniste, ont injecté une dose de super-héros aux Minions, ces fameuses petites créatures oblongues jaune, histoire de pondre une belle affiche et une chouette bande-annonce. Certes. Mais pas un bon film.

Note : 
Critique : Professeur Grant

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