Mission: Impossible: Dead Reckoning Part I

 


Dans « Mission: Impossible - Dead Reckoning Part 1 », Ethan Hunt et son équipe de l’IMF se lancent dans leur mission la plus périlleuse à ce jour : traquer une effroyable nouvelle arme avant que celle-ci ne tombe entre de mauvaises mains et menace l’humanité entière.

Le contrôle du futur et le destin du monde sont en jeu. Alors que les forces obscures de son passé ressurgissent, Ethan s’engage dans une course poursuite mortelle autour du globe. 



TINTIN

La franchise des « Mission Impossible », c’est un peu comme un véhicule oldtimer. Des légendes l’ont conduite (Brian de Palma, John Woo, J.J. Abrams, etc) et de nombreuses stars firent un tour dans ce bolide rutilant. Mais comme tout ancêtre, n’est-il pas temps de partir à la retraite ?


Epaulé par le talentueux cinéaste Christopher McQuarrie (depuis la sortie de « Rogue Nation » en 2015), l’acteur et producteur Tom Cruise nous offre un blockbuster très généreux rempli de courses poursuite crédibles et ahurissantes ; des qualités que bon nombre de franchises envient (« Fast & Furious » en tête). On pourrait reprocher quelques approximations au niveau du découpage mais globalement, la mise en scène tient très bien la route.


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McQ (Christopher McQuarrie pour les intimes) a réalisé un film tambour battant qui attirera très probablement de larges foules cet été. Rappelons que Spielberg a récemment élevé Tom Cruise au rang de sauveur d’Hollywood après le succès de « Top Gun: Maverick » au box office mondial. Présentant le même ADN, « Dead Reckoning » est bien parti pour maintenir la souveraineté des salles obscures face à une industrie du streaming de plus en plus vorace en superproductions.


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Blockbuster estival nourrissant nos peurs de l'IA et de la manipulation de l’information, « Mi7 » ne ressemble aucunement à des adieux. La retraite, TomTom ne veut pas y penser. L’action man compte même jouer les espions jusqu’à ses quatre-vingt ans ! Heureusement, il peut compter sur l’actrice Haylee Atwell qui apporte un peu de sang neuf à cette bande d’agents n'ayant plus aucun secret pour nous. On retrouve ainsi les visages familiers de Rebecca Ferguson, Ving Rhames et Simon Pegg. Ces derniers font de cette nouvelle mission une réussite totale.


Fan de la première heure ? Votre mission, si toutefois vous l’acceptez, sera de patienter jusqu’au 28 juin 2024 pour la deuxième partie de « Dead Reckoning ». Le rendez-vous est pris ! 


Note :

Critique : Goupil


P.S: Ce message s’auto-détruira dans cinq secondes.


Autre critique, autre point de vue - « Mission : Impossible – Dead Reckoning Part One » vu par le Professeur Grant :

Mission divertissement

La formule établie de concert par Christopher McQuarrie et Tom Cruise ne commencerait-elle pas tout doucement à s’essouffler ? Allons, ne nous faites pas dire ce qu’on n’a pas écrit. On se rassure tout de suite, cette première partie du diptyque « Dead Reckoning » s’affiche comme un divertissement estival de bonne facture, à défaut d’être de haute volée. De fait, ce septième épisode de la saga « Impossible » génère tout ce qu’on attend d’un film d’espionnage, à savoir une mission… impossible (naturellement), un méchant impassible (l’inconnu au bataillon Esai Morales, charismatique, certes, mais terriblement fade dans son jeu), un héros imperturbable (notre sexygénaire continue de défier le temps), des comic relief impayables (le duo Simon Pegg/Ving Rhames fait la paire), une intrigue improbable (Ethan Hunt versus l’intelligence artificielle, rien que ça), mais aussi des scènes d’actions invraisemblables (le climax qui va bon train), des décors incroyables (cartes postales de la Botte avec des détours dans la Cité des Doges ainsi que dans la Ville éternelle), etc. Sans oublier les cerises sur le gâteau : un morceau de bravoure en Fiat 500 rétrofitée et surtout un prologue efficace qui n’est pas sans rappeler un thriller sous-marin dirigé par John McTiernan à l’aube des années 90. Bref, c’est de la bombe !

La mécanique s’enraye

Cependant, on se doit également d’émettre quelques réserves, car la mécanique s’enraye. Là où, dans les précédents volets, McQ parvenait à trouver le bon équilibre entre action débridée et récit retors, ici, le quinquagénaire se perd dans la salle de montage et oublie d’effectuer les coupes salvatrices nécessaires pour donner du rythme à sa superproduction. Les scènes tirées en longueur ralentissent considérablement une trame narrative déjà pas bien épaisse. Plus ramassé (2h45 pas du tout justifiés), le métrage aurait évité quelques bâillements intempestifs. Tout en gardant une légèreté de bon aloi et une élégance jamais prise en défaut, l'écriture s’avère moins finaude que sur les précédents opus : la menace trop abstraite, le méchant grossièrement dépeint et terriblement creux, les redondances avec de nombreuses séquences déjà vues dans la franchise. Il faut également pointer du doigt les échanges caricaturaux entre les membres de l’escouade du protagoniste qui confinent parfois au ridicule. Le héros ne bitant rien à la situation, ses camarades s’efforcent cahin-caha de lui expliquer les tenants et aboutissants à coups de dialogues sentencieux et de simagrées singeant un air grave. Le ton est solennel, le moment est lourd et… le cinéphile pouffe de rire. Oups !

Un blockbuster honnête

Des facilités (McQuarrie use et abuse des tours de passe-passe), des incohérences (pourquoi les adjuvants et opposants qui ne cessent de vouloir s’entretuer, lorsqu’ils sont enfin réunis, se contentent de se regarder en chiens de faïence ?), des lourdeurs (le flashback qui lie le héros au bad guy), mais aussi des moments ratés (la seule scène dramatique, complètement torpillée, ne génère aucune émotion), non, vraiment, on aimerait crier au génie avec le reste de la communauté des cinéphages, en liesse sur la toile, mais il faut raison garder. Autrement dit, ne cédons pas à l'allégresse populaire et restons calme. C'est un bon divertissement, certes, mais rien qui ne mérite de s'exalter outre mesure. Cette mission-là pèche par quelques maladresses ainsi qu’une narration moins maîtrisée. Reste un honnête blockbuster hollywoodien bien au-dessus de la mêlée (les licences Fast & Furious, Transformers, Marvel, DC et tutti quanti peuvent aller se rhabiller) qui fait le boulot en termes de spectacle en attendant la suite prévue… quand la grève des scénaristes et des acteurs se terminera !

Note : 
Critique : Professeur Grant

 

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